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exemples de cette classe désignent, parmi les composés divers, ceux qui semblent n’être que des extravagances, des bizarreries de la nature, des espèces de sauts, et qui n’ont aucune analogie avec les choses du même genre[1]. En

  1. Un genre est un assemblage idéal de choses qui se ressemblent à certains égards ; savoir, en ce qui constitue le genre. Cela posé, comment se peut-il qu’une chose ne ressemble en rien à celles de son genre ? il y a ici contradiction dans les termes, et même dans les idées. Car, d’après notre définition qu’on ne peut contester, un genre n’étant qu’un composé de choses semblables entr’elles, c’est comme s’il disoit que ces composés dont il parle, ne ressemblent en rien à ceux qui leur ressemblent ; ce qui est absurde. Il falloit dire : lesquels présentent des composés, qui ressemblent aux autres espèces du même genre, en ce qui, à la rigueur, constitue le genre ; mais qui, en toute autre chose, diffèrent prodigieusement de ces autres espèces. Cela est un peu plus long, mais du moins plus exact. D’ailleurs, l’on est maître d’abréger, autant qu’il est possible, en supprimant d’un seul coup les deux définitions qui nous paraissent au fond assez inutiles ; les exemples qu’il va donner de cette classe de faits dont il s’agit, suffisant pour en déterminer l’idée.