Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/281

Cette page n’a pas encore été corrigée

et ils ont poussé l’exactitude, en ce genre, jusqu’au point de remarquer et d’expliquer les plus minutieuses différences des animaux, des végétaux et des fossiles ; différences qui, le plus souvent, ne sont tout au plus que des jeux de la nature, et non des objets dont la considération puisse être vraiment utile aux sciences. Ces sortes d’observations sont fort agréables sans doute, et sont même de quelque utilité dans la pratique ; mais s’agit-il de pénétrer dans les profondeurs de la nature, de telles connoissances sont alors d’une utilité médiocre, pour ne pas dire nulle. Il faut donc tourner principalement son attention vers les similitudes et les analogies, tant dans les composés que dans leurs parties. C’est là proprement la marche qui peut nous mettre en état de saisir l’ensemble de la nature, et le premier fondement de la véritable science (c).

Mais ces rapprochemens ne doivent être faits qu’avec précaution ; ils exigent de la circonspection et de la sévérité. Il