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il y a de corrélations et d’analogies dans les corps animés, autant il y auroit de sens dans les animaux, si la nature et percé, dans les corps animés, des trous en nombre suffisant et de grandeur ou de figure convenable, pour que l’esprit animal y trouvât un lieu où il pût aller et venir librement, et exécuter tous ses mouvemens, comme une machine appropriée à ce but ; et que réciproquement autant il y a d’espèces de sensations[1] dans les animaux, autant il y a d’espèces de mouvemens dans le corps inanimé, où l’esprit animal ne se trouve pas ; quoique, pour le dire en passant, les mouvemens, dans les corps inanimés, soient nécessairement en beaucoup plus grand nombre que les espèces de sensations dans les corps animés, vu le très petit nombre des organes du sentiment[2]. C’est ce dont

  1. Le texte dit de sens ; mais la suite fait voir qu’il se trompe.
  2. Voici proprement en quoi consiste le para-