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l’entendement éclairé par ce premier aperçu, parvient sans peine à certain axiome plus grand et plus élevé[1] ; savoir : qu’il n’y a entre les corrélations ou les sympathies des corps doués de sentiment, et celles des corps inanimés qui en sont privés, d’autre différence sinon que les premiers ont de plus l’esprit animal logé dans un corps disposé à le recevoir, et organisé pour cette fin ; au lieu que cet esprit ne se trouve point dans les derniers[2]. En sorte qu’autant

  1. Mais il n’en fait pas mieux ; car le chancelier Bacon n’a cessé de lui dire que la principale source de toutes les erreurs est cette malheureuse disposition à s’élancer ainsi de prime-saut des faits particuliers aux axiomes trop généraux ; qu’il ne doit s’élever à ceux-ci que fort lentement et après toutes les exclusions ou les réjections indiquées par l’expérience bien méditée et comparée au but de la recherche.
  2. Une autre différence qui n’est pas à négliger, c’est que, même extérieurement, un œil n’est pas construit précisément comme un miroir ; ni une oreille, comme l’obstacle qui fait écho.