Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/267

Cette page n’a pas encore été corrigée

munication ; la chaleur et aimant constitueront l’autre. Car la communication de la lumière est comme instantanée[1], et cesse dès qu’on éloigne la lumière originelle (le corps lumineux), Mais la chaleur, ou la vertu magnétique, une fois transmises, ou plutôt excitées dans un corps, s’y attachent en quelque manière, et y subsistent assez long-temps, quoiqu’on en éloigne le premier moteur[2].

  1. Il a raison d’ajouter ce mot comme ; car c’est parce que la communication de la lumière n’est pas tout-à-fait instantanée, qu’un flambeau ou un charbon ardent, mus circulairement, présentent à l’œil l’apparence d’un cercle de feu. Je soupçonne que la chaleur et la lumière ne sont que deux modes, deux mouvemens différens, peut-être même semblables, d’une même substances ; mais dont l’un plus fort, est perçu par le sens, plus grossier, du tacts et l’autre plus foible, est perçu par le sens, plus délicat, de la vue. Si cette supposition étoit fondée, il ne seroit plus étonnant que la sensation de la lumière fût moins durable que celle de la chaleur.
  2. Pourquoi dire le premier moteur, avant de savoir si la chose communiquée est en effet un