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après avoir trouvé un certain nombre de ces formes particulières, et en avoir tiré certaines divisions ou partitions de la nature, ne se repose entièrement là-dessus ; qu’au lieu de faire de nouveaux efforts pour découvrir la grande forme, il ne se hâte de supposer que, dès la racine, la nature est ainsi morcelée et divisée en un grand nombre de parties essentiellement différentes[1] ; et

    qui, après tout, n’a rien de mystérieux, et qui n’est que la conséquence pratique de ce principe trivial : qu’il faut faire en plusieurs fois, ce qu’on ne peut faire en une seule ; et faire lentement ce qu’on ne peut bien faire, en le faisant vite, c’est-à-dire, presque tout.

  1. Que la diversité des composés a pour cause, non la diversité des combinaisons et permutations d’un petit nombre d’élémens d’espèce différente, mais une infinité d’élémens originellement et essentiellement différens ; car on peut faire, sur l’origine et les principes des choses, ces deux sortes de questions : y a-t-il dans l’univers un petit nombre, ou une infinité d’élémens, de principes substantiellement différens ? et dans la première supposition, n’y a-t-il qu’une seule substance, comme