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une telle consistance, qu’on pourroit presque les couper, quoique chacune de ces deux substances ne soit qu’un composé de l’air et de l’eau, qui tous deux sont fluides dans leur état ordinaire. Tous ces exemples prouvent assez que les idées qu’on attache communément À ces mots de consistance et de liquidité, sont des notions purement populaires, et que ces deux dénominations n’expriment que de simples relations aux sens ; qu’il existe réellement dans tous les corps une tendance à éviter la solution de continuité ; que, dans les corps homogènes, tels que les liquides, cette tendance est foible et languissante ; mais que, dans les corps composés de parties hétérogènes, elle est plus active et plus forte[1], parce

  1. Quiconque aura lu avec quelque attention ce passage, ainsi que beaucoup d’autres, sera tenté de regarder comme une fable l’histoire de cette pomme, dont la chute, nous dit-on, donna au grand Newton la première idée de son système sur l’attractipn universelle ; car ceci est un peu plus ins-