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sur un mur les rayons de lumière qui les ont traversés ; il en est de même des rosées, etc. car les exemples de ce genre n’ont rien de commun avec ceux des couleurs fixes, dans les fleurs, les pierres colorées, les métaux, les bois, etc, sinon la couleur même. D’où il est aisé de conclure que la couleur n’est autre chose qu’une modification de l’image de la lumière, qui pénètre à travers un corps transparent, ou qui est réfléchie par un corps opaque[1] ; modification qui, dans la première espèce de corps, est l’effet des différens degrés d’incidence (des rayons de lumière qui

  1. Rien de si vague et de si peu exact que cet aperçu ; ce n’est pas, à beaucoup près, la vérités mais cela peut y conduire un grand génie, par exemple, un Newton. Car ce dernier ne dit pas que la couleur est un mode de la lumière, mais qu’elle en est une partie. Selon lui, les sept rayons primitifs (rouge, orangé, jaune, verd, bleu, indigo, violet) sont les sept parties constitutives de la lumière ; la couleur blanche est le tout, et la couleur noire en est la privation.