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de un peu d’application ; mais elle deviendra plus facile pour qui aura toujours présente à l’esprit cette proposition, qui n’est rien moins qu’un paradoxe : il faut cent fois moins d’attention et de temps pour se mettre en état d’entendre parfaitement la méthode de Bacon, et de l’appliquer avec justesse, que pour apprendre à jouer passablement aux échecs, ou même aux dames à la Polonoise. Et il n’est aucun de nos lecteurs assez engoué de ces deux frivoles occupations, pour oser les comparer à cette science méthodique qui dirigeoit Haller, Boërrhave, Nevton et Descartes lui-même. Tout le fort de la difficulté, en ce genre comme en tout autre, est dans la foiblesse même de ceux qui veulent obtenir sans peine un prix décerné par la nature aux hommes laboriceux. Cette méthode est, si l’on veut, une sorte de jeu un peu difficile, qui ne paraît, à la première vue, que d’une utilité indirecte et éloignée, mais dont les règles et les combinaisons, comme nous l’avons dit en commençant, appliquées par