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sus : or, c’est précisément le contraire de ce qui arrive à la chaleur[1].

La troisième différence consiste en ce que la chaleur est un mouvement non pas expansif uniformément et selon le tout, mais expansif seulement dans les petites parties du corps qui se dilate, et en même temps réprimé, repoussé et répercuté [2] ; en sorte qu’il en résulte un mou-

  1. L’auteur ne fait pas attention que ce fait combat assez directement cette conclusion provisoire, dont il est actuellement occupé. En effet, si la chaleur n’étoit qu’un mouvement expansif, et en général un mouvement, il n’y auroit aucune raison, sinon suffisante, du moins sensible, pour qu’elle se portât plutôt de bas en haut que latéralement, ou de haut en bas : mais si la chaleur est une qualité inhérente à un sujet réel ; par exemple, à un fluide d’une moindre pesanteur spécifique que l’air et que tous les autres fluides, alors il est clair que la chaleur, mode inséparable de son sujet, doit se porter comme lui et avec lui vers le haut.
  2. Un mouvement ne peut être repoussé ou répercuté ; ce qui peut l’être, ce sont tout au plus les particules mises en mouvement : mais quand