Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/205

Cette page n’a pas encore été corrigée

ler), conviennent également à l’une et à l’autre nature ; quoique, dans cette différence dont nous parlons ici, les deux modes de leurs actions soient diamétralement opposés ; car le mouvement propre à la chaleur est celui d’expansion et de dilatation ; et le mouvement propre au froid est celui de contraction et de rapprochement des parties.

Cette différence est très sensible dans une tenaille ou une verge de fer mise au feu. Car, si, la tenant dans une situation verticale, on applique sa main à la partie supérieure, on se brûle aussi-tôt ; mais si l’on place la main latéralement, ou plus bas que le feu, on n’éprouve cette sensation qu’un peu plus tard. C’est ce qu’on voit aussi dans les distillations per descensum ; genre d’opération auquel on a recours pour distiller les fleurs les plus délicates, dont les odeurs se dissiperoient trop aisément par les distillations ordinaires ; l’industrie humaine ayant très bien senti la nécessité de placer le feu en dessous et non en dessus (comme on le fait