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Voici comment il faut entendre ce que nous venons de dire du mouvement. Nous disons que le mouvement est à la chaleur ce que le genre est à l’espèce ; ce qui ne signifie pas que la chaleur engendre le mouvement, ou que le mouvement engendre la chaleur, quoique cela même soit vrai aussi dans certains cas ; mais que la chaleur prise en elle-même ; en un mot, le quoi précis de la chaleur, est un mouvement, et rien au-

    autres ; écartement qui, au-delà d’un certain point, se termine par une totale séparation ; mais ceci a ses exceptions : une chaleur douce tend à conserver un composé, lorsque ses parties insensibles étant très irrégulièrement arrangées entr’elles, elle ne les écarte qu’autant qu’il est nécessaire, pour leur donner un peu de jeu, et leur permettre ainsi de s’arranger plus régulièrement, d’où résulte une plus forte cohérence ; et une chaleur assez forte peut aussi conserver un corps en le purgeant, par voie d’évaporation, d’une quantité surabondante d'humor, aqueux ou huileux, qui pourroit provoquer ou faciliter la putréfaction, et la dissolution qui en est la conséquence.