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le rouge fixe dans la rose ou autres corps semblables, et celui qui paroît dans l’iris, ou dans les rayons que jette l’opale ou le diamant. Enfin, mourir en se noyant, ou par le feu, ou d’un coup d’épée, ou d’une attaque d’apoplexie, ou enfin de simple vieillesse, tous ces genres de morts paroissent fort différens : que celui, dis-je, qui parle ainsi, sache se dire à lui-même qu’il a un entendement préoccupé et asservi par les préjugés, par l’habitude d’envisager les corps dans leur composition et par les opinions reçues ; que, dans chaque chose, il ne sait voir que le tout, et non les parties. Car il n’est pas douteux que ces choses qui lui paroissent si hétérogènes et si étrangères les unes aux autres, ne laissent pas de se réunir et de coïncider dans la forme ou loi qui constitue ou la chaleur, ou le rouge, ou la mort. Qu’il se persuade que la puissance humaine ne peut être affranchie et dégagée des entraves que lui donne le cours ordinaire de la nature ; ou s’étendre et s’éle-