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quant absolument, ou ne prouvant pas plus pour une opinion que pour l’autre, on n’en peut rien conclure, sinon qu’il faut, sur ce grand procès, comme sur tant d’autres, renvoyer les deux parties à un plus ample informé, en publiant le programme suivant, qui peut les engager à s’accommoder :

Vous qui du monde entier embrassez le système,
L’institut vous propose un important problème,
Problème fort ancien et pourtant toujours neuf ;
Lequel vint le premier, de la poule, ou de l’œuf ?

(g) Enfin l’on peut penser que les parties du ciel où se trouvent le plus grand nombre d’étoiles, sur-tout les plus grandes, etc. Il n’y a pas d’apparence que chaque étoile, prise seule, fût-ce même Sirius, ait beaucoup d’action sur notre planète dont elle est si éloignée, Mais il n’est pas croyable non plus que ce nombre infini de soleils que nous voyons semés dans l’espace, et considérés tous ensemble, n’aient aucune action sur notre soleil, et en général, sur notre tourbillon. Chaque étoile, il est vrai, est comme un point par rapport à nous, vu son prodigieux éloignement. Mais, si vous les supposez toutes réunies, elles formeront un fort gros point : or, comme elles agissent toutes ensemble, elles influent sur chaque tourbillon, comme si elles étoient toutes réunies.