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29°. On croit communément que certains incendies qui ont lieu lorsqu’il règne un vent très fort, font plus de progrès contre ce vent, que dans sa direction ; phénomène qu’on peut ainsi expliquer : le vent n’étant pas toujours égal, chaque fois qu’il vient à baisser, la flamme réagissant ou revenant en sens contraire, elle s’élance en arrière avec une vitesse et une force supérieure à celle que le vent lui avoit donnée en la poussant devant lui.

30°. La flamme ne brille ou ne s’engendre point, si elle ne trouve à sa portée une concavité où elle puisse exécuter ses mouvemens, et jouer, pour ainsi dire, librement. Il faut en excepter les flammes flatueuses, comme celle de la poudre à canon, et autres semblables ; car alors la compression même qu’éprouve cette flamme ainsi emprisonnée, ne fait qu’augmenter sa force, et elle écarte ces obstacles avec une sorte de fureur.

31°. Une enclume s’échauffe tellement