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mi-empan, on le transporte par degrés et fort lentement jusqu’à la distance d’un empan ; cependant le cône de rayons est le même, et leur concentration a égalment lieu, dans les deux cas ; mais, dans le dernier cas, c’est le mouvement même qui augmente la chaleur[1].

  1. Il y a ici plusieurs circonstances qui mettent de l’équivoque dans le résultat, et auxquelles il n’a point égard. Au fond, il se peut que ce mouvement dont il parle, contribue un peu à augmenter la chaleur ; mais, dans le second cas, le corps combustible demeure exposé à l’action des rayons solaires durant tout le temps qu’on emploie à le transporter de la distance d’un demi-empan à celle d’un empan ; et cette dernière cause peut autant et plus que le mouvement, contribuer à l’augmentation de chaleur qu’il éprouve ; d’ailleurs, il se peut qu’à l’aide de ce mouvement, on parvienne à placer plus exactement au foyer le corps combustible ; et c’est ordinairement dans cette vue qu’on le fait ainsi mouvoir. Mais ce foyer, Bacon n’en parle pas ; et c’est pourtant ici la principale chose à considérer. Au reste, le résultat est toujours tel qu’il le dit, et il est peu de personnes qui n’aient fait cette expérience : mais, à ce mot de miroir, il faut substituer celui de loupe, ou de verre lenticulaire.