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qui est produite par les rayons des corps célestes, tels qu’ils arrivent jusqu’à nous, à celle de la flamme la plus douce, et plus encore à celle des corps ardens, ou enfin, à celle des liqueurs et de l’air même, fortement échauffés par le moyen du feu ordinaire. En effet, la flamme de l’esprit de vin, sur-tout lorsqu’elle est rare et nullement resserrée, n’a qu’une chaleur assez foible, chaleur pourtant suffisante pour enflammer la paille, le linge on le papier ; effet dont sont incapables et la chaleur des animaux et celle du soleil, sans le secours des miroirs brûlans.

21°. Or, les flammes et les corps ardens, (chauffés jusqu’au rouge, ou jusqu’à l’incandescence) sont susceptibles d’une infinité de degrés de chaleur différens. Mais les observations en ce genre ont été si peu exactes, que nous ne pouvons que toucher ce sujet en passant. De toutes les espèces de flammes connues, la plus foible paroît être celle de l’esprit de vin ; à moins qu’on n’imagine que le feu follet et ces flammes qu’on a vues quelquefois autour