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du concours de ces deux causes est qu’il doit dans cette région exciter une plus grande chaleur que dans celles où, dans le temps de son périgée, il est moins élevé. En sorte que, pour pouvoir déterminer les degrés de chaleur produits par les différentes planètes, il faut aussi comparer ces astres par rapport à leur plus ou moins d’élévation sur l’horizon, selon les différentes situations des lieux.

    petite, car c’est tout l’hémisphère austral : cependant la chaleur y est en général beaucoup moindre que dans l’hémisphère boréal, où le soleil est périgée durant l’hiver, et apogée durant l’été ; différence de température qu’on attribue communément à la vaste étendue des mers qui couvre presque entièrement cet autre hémisphère. Car le froid glacial qui règne en tout temps et sous tous les climats, à une assez petite distance de la surface du globe, prouve qu’il faut moins attribuer la plus grande partie de la chaleur que nous ressentons, aux rayons directs du soleil, qu’aux rayons réfléchis et rendus convergens par les surfaces concaves, ou les surfaces planes tournées vers les mêmes points, lesquelles se trouvent en plus grand nombre sur les continens que sur les mers.