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espèces, comme celles du lion, de l’émouchet, de l’homme, etc. car, suivant l’opinion commune, à l’intérieur les poissons sont très froids ; et les oiseaux, au contraire, extrêmement chauds, sur-tout les pigeons, les éperviers, les autruches.

12°. Autres recherches à faire sur la chaleur comparée dans un même animal et considérée dans ses différentes parties[1] ; car le lait, le sang, le sperme, les œufs, n’ont qu’une chaleur assez foible et beaucoup moindre que celle dont est susceptible la chair extérieure de l’animal, lorsqu’il s’agite et fait de l’exercice. Mais quel est le degré de chaleur, dans le cerveau, dans l’estomac, dans le cœur, ou dans toute autre partie ? c’est ce qu’on

  1. On peut faire ces comparaisons des différens degrés de chaleur, ou de toute autre qualité, d’un temps à un autre temps, dans une même partie d’un même individu, de partie à partie, d’individu à individu, d’espèce à espèce, d’un genre, d’une classe, d’un règne à l’autre, enfin d’un lieu à un autre lieu ; car à quoi bon délayer dans plusieurs pages ce qui peut être dit en quelques lignes ?