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des insectes, à cause de leur peu de volume[1], comme nous l’avons déjà observé. Quant aux poissons comparés aux animaux terrestres, ce qu’on y observe, c’est plutôt un degré peu sensible, qu’une totale privation de chaleur. Dans les végétaux, on n’aperçoit aucun degré de chaleur sensible au tact, soit dans le corps des plantes, soit dans leurs gommes, soit dans leur moelle récemment ouverte[2]. Mais rien n’est plus inégal et plus variable que la chaleur des animaux, soit d’une partie à l’autre (car autre est celle de la région du cœur, autre est celle du cerveau, autre, celle des parties extérieures), soit dans les différens états par les-

  1. On peut opposer celui de tous les animaux à sang froid.
  2. Ce qui peut venir de l’extrême lenteur du mouvement ; Car les mouvemens des animaux sont infiniment plus vifs ; et il est probable que, d’un règne à l’autre, la chaleur diminue à mesure que les mouvemens se ralentissent, comme d’un individu à l’autre, dans le même temps, et d’un temps à l’autre, dans le même individu.