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cher de s’élancer de prime-saut aux principes les plus généraux, ou à ceux qui les avoisinent, il arriveroit, par la force propre et naturelle de l’esprit, et sans autre art, qu’ils retomberoient dans notre méthode même d’interprétation ; vu que, les obstacles une fois levés, cette méthode est la marche véritable et spontanée de l’entendement humain. Cependant nos préceptes ne seront pas inutiles, et la marche de l’esprit en sera plus facile et plus ferme. Nous n’avons garde non plus de prétendre qu’on n’y puisse rien ajouter, Mais au contraire, nous qui considérons l’esprit humain, non-seulement quant aux facultés qui lui sont propres, mais aussi en tant qu’il s’applique et s’unit aux choses, nous devons dire hardiment qu’avec les inventions croîtra proportionnellement l’art même d’inventer.

Fin du quatrième volume.