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binaisons, des assemblages de qualités, et rentre par conséquent dans la précédente. Car, si je suis maître de produire à volonté la couleur jaune, la fusibilité, la ductilité, la fixité, etc. en un mot, chacune des qualités de l’or, et au degré où elle se trouve dans ce métal, il est clair que pour faire de l’or, il me suffit de réunir ces moyens, avec cette différence toutefois qu’on éprouve un peu plus de difficulté à faire concourir, dans un même corps, un si grand nombre de qualités et de formes qui se trouvent rarement réunies dans un même sujet, sinon par les voies ordinaires de la nature.

Le précepte de la seconde espèce considère par quelle gradation de substance et de mouvement la nature, dans son cours ordinaire, transforme un composé d’une espèce en un composé d’une autre espèce. Cette seconde méthode ne remonte pas jusqu’aux loix les plus générales ; mais elle semble, par cela même, plus a la portée de l’homme.

Or, à ces mots de progrès caché, nous n’attachons pas la même signification que la plupart des hommes qui ne considèrent dans chaque opération que le commencement et la fin (que l’application de l’agent et le résultat), ou tout au plus, divisent sa durée en un certain nombre de parties beaucoup trop grandes et qui observent, pour ainsi dire, par sauts. Mais nous parlons d’une vraie continuité : nous disons qu’il faut observer,