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CXIX.

Quant à ces objets qu’on traite de vils et de bas, objets pourtant auxquels Pline veut qu’on commence par rendre hommage, ils ne méritent pas moins que les plus brillans et les plus précieux, de trouver place dans une histoire naturelle, et cette histoire ne contracte pour cela aucune souillure ; de même que le soleil pénètre dans les cloaques, ainsi que dans les palais, et n’en est point souillé. Pour nous, notre dessein n’étant point d’élever une sorte de pyramide ou de fastueux monument à l’orgueil de l’homme, mais de jeter dans son esprit les fondemens d’un temple consacré à l’utilité commune, et bâti sur le modèle de l’univers même, quelqu’objet que nous puissions décrire, nous ne faisons en cela que copier fidèlement l’original. Car tout ce qui est digne de l’existence est aussi digne de la science, qui est l’image de la réalité. Or, les plus vils objets existent tout aussi réellement que les plus nobles. Disons plus,