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mûr, nous attendons une véritable moisson et dans son temps.

CXVII.

Il est encore une autre objection qu’on ne manquera pas de nous faire. En lisant attentivement notre histoire naturelle et nos tables d’invention, venant à rencontrer parmi les expériences mêmes, quelques faits moins certains que les autres et même absolument faux, on se dira peut-être que nos découvertes ne sont appuyées que sur des fondemens et des principes de même nature. Mais au fond ces petites erreurs ne doivent point nous arrêter, et dans les commencemens elles sont inévitables. C’est à peu près comme si, dans un ouvrage manuscrit ou imprimé, une lettre ou deux par hazard se trouvoient mal placées, ce qui n’arrêteroit guère un lecteur exercé, le sentiment corrigeant aisément ces petites fautes. C’est dans le même esprit qu’on doit se dire que, si certaines observations fausses ou douteuses se sont d’abord glissées dans l’histoire