tout à la chose, et que, dans cette recherche, ils procédassent avec méthode et une certaine suite, non par élans et par sauts, ils ne fissent beaucoup plus de découvertes. Car bien qu’il puisse arriver deux ou trois fois que tel rencontre enfin par hazard ce qui lui avoit échappé, lorsqu’il le cherchoit avec effort et de dessein prémédité ; cependant, à considérer la totalité des événemens, c’est le contraire qui doit arriver. Ainsi, veut-on faire des découvertes, et en plus grand nombre et plus utiles, et à de moindres intervalles de temps, c’est ce qu’on doit naturellement attendre plutôt de la raison, d’une industrieuse activité, d’une judicieuse méthode, que du hazard, de l’instinct des animaux, et d’autres causes semblables qui ont été jusqu’ici la source et le principe de la plupart des inventions.
Un autre motif qui pourroit faire naître encore quelque espérance, c’est que