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la philosophie naturelle aux sciences particulières, et réciproquement de ramener ces dernières à la philosophie naturelle, afin que le corps des sciences ne soit point mutilé, et qu’il ne se forme entr’elles aucun schisme ; sans ces rapprochemens et cette liaison, il y a beaucoup moins de progrès à espérer.

CVII.

Telles étoient les indications que nous avions à donner sur les moyens de bannir le désespoir et de faire renaître l’espérance, en bannissant à jamais les erreurs du temps passé, ou en les corrigeant. Voyons actuellement s’il ne nous reste point encore quelqu’autre motif d’espérance. Le premier qui se présente, c’est celui-ci : si une infinité de choses utiles ont pu se présenter aux hommes, quoiqu’ils ne les cherchassent pas, qu’ils fussent occupés de toute autre chose, et qu’ils les aient rencontrées comme par hazard, qui peut douter que s’ils les cherchoient à dessein, qu’ils fussent