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roient comme une garantie, une caution de ce surplus[1] ; et cela pour deux raisons : d’abord, pour ne pas rester uniquement attaché à des choses inutiles ; puis, de peur que, voulant saisir trop de choses à la fois, nous n’embrassions que des formes abstraites ; c’est-à-dire, que des ombres, et non des choses solides, réelles et déterminées ; lorsqu’on se sera suffisamment familiarisé avec cette méthode alors enfin un puissant motif de plus fondera nos espérances.

CVI.

Il est nécessaire de résumer et de rappeler aussi en ce lieu ce que nous avons dit plus haut sur la nécessité d’étendre

  1. Les faits anciens et connus servent à prouver la vérité d’un principe ; et les faits nouveaux, son utilité. Ainsi les nouveaux faits ne pourraient servir à justifier ou vérifier l’excédant du principe ; ce qui seroit prouver l’inconnu par l’inconnu, à moins qu’on ne vérifiât, par l’observation ou l’expérience, les faits eux-mêmes et c’est, je crois ce qu’il faut ajouter ici.