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digées comme nous venons de le dire, étoient mises sous les yeux même d’un homme seul, et soumises à son jugement, il ne pût, par la simple translation de ces expériences d’un art dans l’autre[1], faire, par ce moyen, une infinité de découvertes avantageuses et de présens utiles à la vie humaine, surtout à l’aide de cette méthode expérimentale que nous désignons par le nom d’expérience lettrée. Cependant on ne doit pas trop faire fonds sur cette ressource ; mais espérer beaucoup plus de cette lumière nouvelle qui jaillira des axiomes extraits des faits particuliers par la vraie méthode, et qui ensuite in-

  1. Il manque, dans toutes les académies, une classe, ou, dans tous les états, une société uniquement destinée à transporter d’une science, d’un art, d’un métier, d’une profession dans l’autre, les moyens et en général les connoissances applicables à plusieurs, et cette société pourroit être appelée la société d’application. Telle étoit aussi la principale destination de l’encyclopédie ; mais l’objet a été mal rempli.