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XCV.

On ne trouve nulle part d’histoire naturelle parfaitement pure ; toutes celles que nous avons sont infectées de préjugés et sophistiquées ; savoir : dans l’école d’Aristote, par la logique ; dans la première école de Platon, par la théologie naturelle ; dans la seconde école du même philosophe, dans celles de Proclus et de quelques autres, par les mathématiques ; science qui doit, non engendrer, commencer la philosophie naturelle, mais seulement la terminer (b). Cependant l’inutilité de leurs tentatives ne doit pas nous décourager ; car, en nous procurant une histoire naturelle pure et sans mélange, nous devons en attendre quelque chose de mieux.

XCVI.

Il n’a point encore paru de mortel d’un esprit assez ferme et assez constant pour s’imposer la loi d’effacer entièrement de sa mémoire toutes les théories et les notions communes, pour recom-