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XCII.

C’est dans l’Être suprême, c’est dans Dieu même que nous devons chercher notre premier et plus puissant motif d’espérance  ; il en doit être le principe comme il en est la fin : car, l’objet auquel nous aspirons n’étant pas moins que le plus grand des biens, il est clair qu’il ne faut le chercher qu’en Dieu seul, vrai principe de tout bien, et source de toute vraie lumière. Or, dans les opérations divines, les commencemens, quelque foibles qu’ils puissent paraître, ont néanmoins toujours un effet certain ; et ce qui a été dit des choses spirituelles : que le règne de Dieu arrive, sans qu’on s’en aperçoive, a également lieu dans toute grande opération de la divine providence ; tout y marche sans bruit, s’y fait sans qu’on le sente ; et l’œuvre est entièrement exécutée avant que les hommes se soient persuadés qu’elle se faisoit, ou qu’ils y aient fait attention. Il ne faut pas non plus oublier cette prophétie de Daniel,