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pellent en lui demandant une méthode pour établir ou inventer de vrais principes, c’est-à-dire, des axiomes du premier ordre, ne manque-t-elle pas de les payer d’une réponse fort connue, en les renvoyant à chaque art, avec injonction de lui prêter, pour ainsi dire, serment, et de lui faire hommage-lige[1].

  1. Tout l’essentiel du syllogisme consiste dans un principe et son application à un sujet plus particulier que celui de ce même principe. Or, si le sujet auquel on applique le principe doit être plus particulier que celui du principe appliqué, on ne peut donc déduire d’un principe que des propositions moins générales et par conséquent on ne peut établir, par le moyen du syllogisme, les principes les plus élevés ; puisqu’alors, par la supposition même, il n’en est point de plus élevés et de plus généraux dont on puisse les déduire. De plus, lorsqu’on déduit une proposition par voie de comparaison ou d’analogie c’est-à-dire, lorsque de l’analogie du sujet B avec le sujet A, on conclut que la propriété ou l’attribut qui convient à A, convient aussi à B, il est évident qu’on ne peut encore par cette voie, déduire qu’une proposition particulière. Or, il n’existe que trois métho-