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plus grand nombre des esprits distingués s’appliquèrent à la théologie. Aussi n’avoit-on pas manqué d’encourager ce genre d’études par les récompenses les plus magnifiques et par une infinité de secours de toute espèce. C’est donc cette étude de prédilection qui a occupé toute la troisième période, je veux parler de celle qui a eu lieu dans l’Europe occidentale ; genre d’étude qui devoit d’autant plus prévaloir, qu’à peu près vers le même temps, les lettres commencèrent à refleurir, et les controverses sur la religion, à se multiplier. Mais, à l’époque précédente, je veux dire durant cette période qui eut lieu chez les Romains, la morale, qui, parmi les Païens, tenoit lieu de théologie, étoit le principal sujet de méditation des philosophes ; toute leur attention, toute leur intelligence étoit concentrée et comme absorbée dans cette sorte de sujets. Ce n’est pas tout : les plus grands esprits de ce temps-là se jetoient dans les affaires et dans les professions ac-