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    si : Si la diversité des opinions est un signe de leur fausseté, l’unanimité est donc un signe de vérité ; et si l’unanimité n’est pas un signe de vérité, il n’est donc pas vrai que la diversité des opinions soit un signe de leur fausseté. Mais ce raisonnement ne serait qu’un paralogisme. Car il se pourroit que l’unanimité ne fût pas un signe suffisant, mais seulement un signe nécessaire de vérité ; et qu’on eût besoin, pour former un pronostic sûr, du concours de plusieurs signes ; par exemple, de deux. Et alors, quand la diversité des opinions seroit un signe de leur fausseté, il ne s’ensuivroit point du tout que l’unanimité seule est un signe certain de vérité, puisque des deux signes qu’on devoit réunir, on n’en auroit encore considéré qu’un seul. Or, Bacon veut qu’on ne regarde comme un signe suffisant de vérité, l’accord des opinions, que lorsqu’il a lieu entre des hommes qui usent de toute la liberté de leur jugement, et qui ne se décident qu’après un mûr examen. Ainsi la contradiction n’est qu’apparente, et il est d’accord avec lui-même.





Commentaire du troisième chapitre.

(a)  Ils le déclarent formellement impossible soit dans la théorie, soit dans la pratique. Avant