naires qui aideront singulièrement à extirper de l’entendement tous les fantômes, avec plus de douceur et de facilité.
(a) Toutes les perceptions, soit du sens, soit de l’esprit, ne sont que des relations à l’homme, et non des relations à l’univers. Toutes les perceptions de l’esprit sont originaires des sensations. Or, qu’est-ce qu’une sensation ? c’est la perception de l’ébranlement occasionné dans l’organe du sens par le corps soit intérieur, soit extérieur, qui le touche ; et cet ébranlement varie, soit pour l’espace, soit pour le degré, selon la disposition actuelle de l’organe touché et celle des corps qui le touchent, c’est-à-dire selon les relations des objets sensibles à l’homme qui les perçoit. Ainsi, la sensation varie également comme ces relations ; et telle est la principale cause du peu d’accord qui règne entre les opinions des divers individus, considérés dans le même temps, ou du même individu, pris en différons temps ; car, les dispositions n’étant pas toujours les mêmes dans un même individu encore moins dans plusieurs, il est clair que différens individus, dans le même