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étroite, serrée, et comme un à un ; niais largement et avec profusion : ils traînent après eux des multitudes et comme des armées de nouveaux procédés. Mais remettons à un autre temps ce que nous avons à dire sur les routes de l’expérience ; routes qui ne sont pas moins embarrassées, pas moins barrées que celles de l’art de juger. C’est assez pour le présent d’avoir porté nos regards sur la méthode expérimentale vulgaire, et d’avoir fait sentir combien ce genre de démonstration est vicieux. Déjà l’ordre de notre sujet exige que nous traitions actuellement de ces signes dont nous parlions il n’y a qu’un instant, et par lesquels on peut s’assurer du triste état des sciences et de la philosophie. Nous y ajouterons quelques observations sur les causes d’un phénomène qui, au premier coup d’œil, paroît étrange et presqu’incroyable. Car la connoissance des signes prépare l’assentiment. Mais les causes une fois clairement exposées, le miracle s’évanouit : deux discussions prélimi-