Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/256

Cette page n’a pas encore été corrigée

totalité, que cette méthode par laquelle on veut ordinairement nous conduire des sensations et des faits particuliers aux principes et aux conclusions : méthode qui se divise en quatre parties, auxquelles répondent autant de vices qui leur sont propres. D’abord, les impressions mêmes des sens sont vicieuses ; car ou les sens nous refusent leur secours, ou ils nous trompent : eh bien, on peut remédier à leur défaut par des substitutions, et à leurs illusions par des rectifications. En second lieu, rien de plus irrégulier que la manière dont on s’y prend ordinairement pour extraire les notions et les déduire des impressions des sens ; rien de plus vague et de plus confus que ces notions. Reste donc à les mieux déterminer et à les limiter avec plus d’exactitude. En troisième lieu, cette sorte d’induction qui procède par voie de simple énumération, ne vaut pas mieux. Elle déduit de l’observation et de l’expérience, les principes des sciences, sans la précaution