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qui, en s’efforçant du faire croire qu’il est impossible d’aller plus loin qu’eux et leurs maîtres, disposent plus leurs disciples à croire qu’à examiner, et arrêtent ainsi leurs progrès ;

La superstition et le zèle insidieux des mauvais prêtres qui, dans ces derniers temps, ont pris peine à déduire des principes et des autorités d’une profane philosophie les vérités incompréhensibles du christianisme ;

Ou qui ont entrelacé diffèrens points de cette doctrine si sainte et si douce, avec les dogmes épineux et la contentieuse doctrine d’Aristote ;

Ou qui, au contraire, ont voulu convertir toute la philosophie en articles de foi, et faire dériver de leurs dogmes mystérieux, des vérités qui ne doivent être révélées aux hommes que par la raison et l’expérience ;

Des mauvais prêtres, dis-je, qui, dans tous les temps, dénoncèrent aux nations les philosophes sous le nom d’impies, et s’efforcèrent de substituer au flambeau de la philosophie, leur lanterne sourde qui n’éclaire qu’eux et leurs complices, en aveuglant tous les autres ;

La forme peu judicieuse des établissement faits en faveur des sciences et des lettres, tels que collèges, académies, instituts, sociétés de savans, et la forme moins judicieuse encore des exercices qui ont pour objet l’instruction de la jeunesse ; formes