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perficielles qu’ils tirent leurs divisions[1]. De plus, veulent-ils donner quelques indications sur les causes des mouvemens, et les ranger sous quelques divisions, ils se contentent de cette puérile distinction de mouvement naturel et de mouvement violent ; distinction originaire elle-même d’une notion vulgaire et triviale. Car un mouvement, quelque violent qu’il puisse être, n’en est pas moins naturel ; et, s’il a lieu, c’est parce que la cause efficiente fait agir la nature d’une autre manière toute aussi naturelle que la précédente.

  1. Ce passage fait sentir la nécessité, pour chaque nation, d’avoir au moins deux langues : il faut des mots pour exprimer les grossières différences que le vulgaire aperçoit ; et il en faut d’autres pour désigner les nuances qu’il est incapable et peu jaloux d’apercevoir. Tel est le vrai motif de ce grand nombre de définitions (soit en parenthèse, soit en note), qu’on trouve dans cette traduction. Les personnes qui exercent des professions actives, ne sont point tenues de connaître le jargon d’un savant anglois qui écrivoit il y a deux siècles.