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rement de principes, et qui tous sont le produit de l’induction vulgaire[1]. Mais elle est beaucoup plus grande dans les prétendus axiomes et les propositions des ordres inférieurs qu’on déduit par le moyen du syllogisme[2].

XVIII.

Ce qu’on a jusqu’ici inventé dans les sciences, est presque entièrement subordonné aux notions vulgaires, ou s’en éloigne bien peu : mais veut-on pénétrer jusqu’aux parties les plus reculées et les plus secrètes de la nature, il faut extraire de l’observation et former, soit les notions, soit les principes, par une méthode plus exacte et plus certaine ;

  1. Parce qu’on les généralise sans précaution et avant de s’être assuré s’ils ont en effet toute l’étendue qu’on leur donne.
  2. Parce qu’alors il y a deux espèces d’erreur : d’abord celle qu’on a commise en formant chaque principe ; puis celle qui se glisse dans l’application de ces principes, dirigée par une méthode trompeuse ou incertaine.