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son action qu’à mesure qu’il découvre l’ordre naturel des choses, soit par l’observation, soit par la réflexion ; il ne sait et ne peut rien de plus.

II.

La main seule, et l’entendement abandonné à lui-même, n’ont qu’un pouvoir très limité : ce sont les instrumens et les autres genres de secours qui font presque tout ; secours et instrumens non moins nécessaires à l’esprit qu’à la main ; et de même que les instrumens de la main excitent ou règlent son mouvement, les instrumens de l’esprit l’aident à saisir la vérité ou à éviter l’erreur.

III.

La science et la puissance humaine se correspondent dans tous les points, et vont au même but : c’est l’ignorance où nous sommes de la cause, qui nous prive de l’effet ; car on ne peut vaincre la nature qu’en lui obéissant ; et ce qui étoit principe, effet ou cause dans la