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sa foiblesse, il cherche un levier à l’aide duquel il puisse regagner en force ce qu’il perdra en temps. Le premier fruit d’une bonne logique est d’en faire sentir la nécessité ; sentiment dont l’effet est de redoubler nos efforts pour la perfectionner. Et c’est ainsi que l’esprit supérieur trouve dans sa modestie même le principe du continuel accroissement de ses forces, tandis que l’esprit vulgaire, de plus en plus désarmé par son orgueil, qui va toujours croissant avec sa fausse science, s’affoiblit de jour en jour.

Mais, après avoir senti la nécessité de cette logique, il faut savoir ensuite ce qu’elle est ; et pour bien savoir ce qu’elle est, savoir d’abord ce qu’elle n’est pas ; les vérités positives devenant plus sensibles par la considération des erreurs opposées, et la première condition nécessaire pour bien appliquer le remède, étant de bien connoître la maladie. Tel est l’esprit du Novum Organum, et de l’extrait que nous donnons ici. Quoique l’esquisse qu’on doit lire après cet ex-