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non divisée[1]. Ainsi la première opération n’étant que provisoire, nous indiquerons de quelle manière et dans quel temps la recherche doit être renouvelée, et les tables ou mémoires de la première suite doivent être remplacées par d’autres. Car nous voulons que les premières suites de tables ou de mémoires soient pour ainsi dire mobiles sur leurs pivots, qu’elles ne soient que des ébauches ou essais de recherche[2].

  1. Pour connoître un tout, il faut connoître ses parties et leurs relations, soit entr’elles, soit avec la fin du tout : pour connoître ces parties et ces relations il faut les voir distinctement ; pour les voir distinctement, les considérer successivement, une à une ; et pour les considérer ainsi, les séparer, les isoler, du moins par la pensée. Ainsi, pour connoître un tout il faut le diviser en ses parties ; lorsqu’il ne s’agit que de les isoler, pour les mieux voir, une division arbitraire peut suffire ; et le plus souvent, c’est beaucoup moins telle ou telle division qui est nécessaire, qu’une division quelconque.
  2. En aucun genre, il n’est de règle assez parfaite pour nous mettre en état d’atteindre au but,