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Énumération et analyse dont la conséquence naturelle montre assez que nos espérances sont fondées sur les motifs les plus solides. Car, quoique cette véritable interprétation de la nature dont nous sommes si profondément occupés, soit, avec raison, jugée très difficile ; néanmoins, comme nous faisons voir, dans cette discussion, que la plus grande partie de ces difficultés tient à des choses qui étant en notre disposition, sont, par cette raison même susceptibles d’amendement et de correction ; non à des choses qui excèdent les limites de notre puissance, il s’ensuit que le mal n’est pas sans remède : je veux dire que le fort de cette difficulté n’est pas dans la nature même des choses, ni dans la constitution de nos sens, mais seulement dans l’esprit humain. Tels sont,

    num, qu’en eût-il fait ? lui qui prétendoit que la vraie source de la puissance est la courageuse ignorance, et qui ne le prouvoit que trop péremptoirement.