Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/91

Cette page n’a pas encore été corrigée

La tempérance est comme un froid salutaire qui réunit et concentre les forces de l’âme.

Une sensibilité trop fine et trop vague rend nécessaire l’usage des narcotiques ; il en est de même des affections.

contre.

Je n’aime point du tout ces vertus négatives ; elles produisent plutôt l’innocence qu’un mérite effectif.

Toute âme qui est sans excès, est sans force.

J’aime ces vertus qui tendent à renforcer l’action et non celles dont tout l’effet est d’affoiblir la passion.

Lorsque vous supposez que les mouvemens de l’âme sont d’accord, vous supposez, par cela même, qu’ils sont en petit nombre ; car ce soin de compter son troupeau est un signe de pauvreté[1].

Ces préceptes garde-toi de jouir, de

  1. Il est plus facile d’accorder quatre cordes que d’en accorder dix.