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qui a placé la vertu au rang des déesses.

Tandis que les philosophes perdent le temps à douter s’il faut tout rapporter à la vertu ou à la volupté, tâchez de vous procurer des instrumens pour l’une et pour l’autre.

C’est par les richesses que la vertu tourne au bien commun.

Les autres biens ne gouvernent tout au plus qu’une province ; les richesses gouvernent tout.

contre.

Voici tout le fruit des richesses : la peine de les garder, le soin de les dispenser, ou le plaisir de les étaler, voilà tout ; mais d’utilité, point.

Ne voyez-vous pas qu’on a été obligé d’imaginer un prix à certains cailloux brillans afin que les richesses fussent bonnes à quelque chose ?

Bien des gens, en se flattant qu’avec leurs richesses ils pourroient tout acheter, se sont eux-mêmes mis en vente.

On peut dire que les richesses ne sont