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JEUNESSE. III.
pour.

Les premières pensées et les résolutions des jeunes-gens tiennent plus de l’inspiration divine.

Les vieillards sont plus sages sans doute ; oui, pour leur propre compte ; mais pour les autres et pour la république, beaucoup moins.

Si l’on pouvoit pénétrer dans l’intérieur des hommes, l’on verroit que la vieillesse défigure encore plus l’âme que le corps.

Les vieillards craignent tout hors les dieux.

contre.

La jeunesse est le champ du repentir.

Le mépris pour l’autorité de la vieillesse est un sentiment inné dans les jeunes-gens : c’est afin que chacun devienne sage à ses propres dépens.

Ces délibérations auxquelles le temps n’est point appelé le temps ne les ratifie point.