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tions qui travaillent l’école de temps en temps, mais encore de calmer la fureur des controverses qui excitent tant de troubles dans l’église. Un traité de cette nature, nous lui donnerions pour titre Sophron, ou du légitime usage de la raison humaine dans les choses divines.

Ce qui importeroit encore beaucoup à la paix de l’église, ce seroit d’expliquer bien clairement et bien nettement ce que c’est que cette alliance des chrétiens, que le Sauveur établit par ces deux sentences qui semblent se contredire quelque peu ; sentences dont l’une dit : celui qui n’est pas avec nous, est contre nous. Et l’autre : celui qui n’est pas contre nous, est avec nous. Par ces deux sentences, l’on voit clairement qu’il est quelques articles par rapport auxquels n’être pas du sentiment général, c’est être réputé hors de l’alliance ; et qu’il en est d’autres sur lesquels on peut, sauf l’alliance, s’écarter de ce sentiment ; car les liens de la communion chrétienne sont ainsi marqués : une même foi, un même