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tout à l’aide du syllogisme. Or, ces derniers principes n’ont rien de contraire à la raison ; en sorte que c’est de la même source qu’on déduit et les propositions primaires, et les moyennes. Dans la religion, il en est autrement. Ici les propositions primaires, ou principes, sont des hypostases ; c’est-à-dire, des propositions subsistantes par elles-mêmes et de plus, elles ne sont pas au pouvoir de cette raison qui déduit les conséquences. Or, c’est ce qui n’a pas seulement lieu dans la religion ; mais même dans toutes les sciences, soit graves, soit frivoles où les propositions primaires sont établies par convention, et non par raison. Car, dans ces genres-là même, la raison, par rapport aux principes, n’est absolument d’aucun usage. Nous voyons que, dans les jeux, par exemple, dans le jeu d’échecs et autres jeux semblables, les premières règles, les premières loix sont purement positives, purement conventionnelles, règles qu’il faut adopter purement et simplement, et sans disputer.