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tention, c’est quelque chose de plus méritoire et de plus noble de croire que de savoir, du moins de la manière dont nous savons dans cette vie ; car dans la science, l’esprit humain obéit à l’action de la sensation, qui se réfléchit, pour ainsi dire, des choses matérielles ; au lieu que, dans la foi, il obéit à l’action de l’âme, qui est l’agent le plus noble. Il en sera tout autrement dans l’état de gloire car alors la foi n’aura plus lieu, et nous connoîtrons comme nous aurons été connus.

Concluons donc que c’est dans la parole et les oracles de Dieu, et non dans les suggestions de la raison humaine, qu’il faut puiser la théologie sacrée ; car il est écrit : les cieux même racontent la gloire de Dieu. Et non pas, les cieux racontent la volonté de Dieu. C’est de cette volonté qu’il est dit : c’est à la loi et aux témoignages qu’il faut les renvoyer, lorsque leurs actions ne sont pas conformes à cette parole, etc. règle qui n’a pas seulement lieu par rapport à ces grands mystères de la nature divine, de