malités et de la marche judiciaire, c’est avec toutes sortes de raisons qu’elles embrassent le passé ; car le principal vice d’une loi qui regarde en arrière, consiste en ce qu’elle est inquiétante : mais le but de ces loix confirmatoires dont nous parlons, est de maintenir la sécurité et de consolider ce qui est déjà fait : il faut toutefois prendre garde de déraciner ce qui est déjà jugé.
Cependant il faut bien se garder de croire que les loix qui infirment les actes antérieurs, soient les seules qui regardent en arrière ; mais tenir aussi pour telles, celles qui renferment des prohibitions et des restrictions par rapport aux choses futures, qui ont une connexion nécessaire avec le passé. Par exemple s’il existoit une loi qui défendît à certains artisans de vendre le produit de leur travail, une telle loi parleroit dans l’avenir, mais elle agiroit dans le passé ; car ces ouvriers n’auroient plus d’autre moyen pour gagner leur vie.